Partir avec son véhicule peut être une bonne solution, pour voyager de façon indépendante, rencontrer les habitants de petits villages, découvrir des paysages inexploités, bivouaquer seul au monde ….
Un voyage de rêve mais qui peut apporter aussi de moins bonnes surprises et qui dot surtout se préparer en amont. Tout d’abord s’assurer que son véhicule est en état de rouler. Cela peut paraître évident, mais c’est bien de commencer par le début !


Check-up du véhicule

Pensez à (faire) contrôler vos pneumatiques, les freins, l’éclairage, les différents niveaux de liquides.
Votre véhicule est votre compagnon de route. Prenez-en soin, il vous accompagnera et vous ramènera.

Nous avons voyagé avec des véhicules bien différents, mais nous y avons apporté à chaque fois les mêmes attentions, voir les contrôles mécaniques et modifications apportées :
Woki, notre Toyota et Kipi, notre Sprinter

Pensez aussi à ne pas oublier : votre permis de conduire – Le certificat d’immatriculation du véhicule (ex-carte grise) – Un constat européen d’accident – La carte internationale d’assurance auto.
Pensez également à faire une photocopie de tous vos documents d’identité (et de votre permis de conduire) et à les conserver en version numérique. En cas de perte ou de vol, vos démarches seront ainsi simplifiées auprès des différents services et administrations.


Permis de conduire International

Le permis de conduire français est reconnu par convention dans tous les États membres de l’Union européenne. Hors de l’Union européenne, certains pays exigent qu’il soit accompagné d’un permis de conduire international, qui est une simple transcription pour que les autres pays puissent comprendre les autorisations qu’il vous donne.
Le permis de conduire international est délivré au vu de votre permis de conduire national. Il est gratuit et valide trois ans. Pour le recevoir, votre demande doit être faite auprès de l’ANTS. Vous devez vous connecter sur leur site Internet.
N’oubliez pas de prévoir : deux photographies récentes et identiques, la photocopie de votre permis national en cours de validité, un justificatif d’identité, le formulaire de demande complété (remis par la Préfecture) et un justificatif de domicile.
Les pages de couverture cartonnées, mentionnant le droit à conduire, et la première page intérieure sont imprimées en français. Les autres sont traduites en plusieurs langues, dont obligatoirement l’anglais, l’espagnol et le russe. De ce fait, il est lisible dans la plupart des pays du monde.
Il existe des pays comme le Japon, l’Afrique du Sud, …  qui n’acceptent pas le permis international et requièrent une traduction complète du permis de conduire français, à réaliser par l’administration officielle du pays. Se renseigner avant de partir


Carnet de passage en douane

Le Carnet de Passages en Douane, ou CPD, est un document douanier international qui identifie le véhicule et lui permet de rentrer provisoirement dans un pays étranger. Il est obligatoire dans certains pays afin de garantir que vous ne laisserez pas le véhicule sur place et qu’il s’agit bien d’une importation temporaire. Le carnet de passage en douane n’est pas nécessaire pour l’Europe.

Comment ça fonctionne ?
En entrant dans le pays avec le véhicule, le douanier signe et tamponne le volet d’entrée du CPD, note la date et le nom du bureau de douane sur le volet d’entrée. Ce dernier est détaché du CPD et conservé dans un fichier. Lors de la sortie du véhicule, le douanier signe et tamponne le volet de sortie et note la date et le nom du bureau de douane. Si vous quittez le pays sans le véhicule, le montant de votre caution est perdu car versé aux douanes du pays visité.

Ou se procurer le CPD ?
Le carnet de passage en douane est délivré par les organisations internationales de l’AIT (Alliance Internationale de Tourisme) et de la FIA (Fédération Internationale de l’Automobile).
En France c’est l’Automobile Club d’Ile de France qui le délivre. Pour l’obtenir il faut déposer une caution qui peut être soit un dépôt en chèque de banque (certifié) à l’ordre de l’Automobile Club Association.
soit un virement sur leur compte bancaire. Le chèque est encaissé immédiatement par l’Automobile club  Le CPD est délivré pour une année renouvelable.
Le montant de cette caution s’élève a 100% de la valeur vénale (cote Argus) du véhicule avec un minimum de 2 500 € (exemple : votre véhicule vaut 15.000 €, la caution à verser sera de 15.000.00 € – votre véhicule vaut 1.500 €, la caution à verser s’élèvera à 2.500 €).
Sauf pour : l’IRAN (150 % de la valeur vénale du véhicule avec un minimum de 3 500 €) et l’EGYPTE (250 % de la valeur vénale du véhicule avec un minimum de 4 000 €)
En savoir plus : Automobile Club de France


Carnet ATA ( (Admission Temporaire/Temporary Admission)

Ça sert à quoi ?
« Le carnet ATA (Admission Temporaire/Temporary Admission) se substitue aux différents documents douaniers normalement requis pour une opération d’importation temporaire, d’exportation temporaire ou de transit et permet ainsi aux opérateurs du commerce extérieur de réaliser leurs opérations en suspension de droits et taxes. » ‘source douane.gouv.fr
En bref, c’est un « passeport de marchandise ». Dans notre cas la marchandise est notre véhicule, mais cela peut être un camping-car, un quad, ….. Le carnet ATA sert de « visa » pour le véhicule lors d’un transit ou d’un séjour temporaire dans un certain nombre de pays.

Pour aller où ?
Avant tout, il faut « programmer » son voyage, afin de vérifier si les pays traversés sont concernés puis déterminer le nombre de passage dans chaque pays. Liste des pays acceptant ou refusant le carnet ATA

Comment l’obtenir ?
Il est délivré par les Chambre de commerce et d’industrie (voir avec la CCI de votre région). Il est valable 1 an, à compter de sa date d’émission.
–> 1) S’enregistrer sur la plateforme GEFI : formalites-export . Créer son compte en quelques clics.

–> 2) Accéder au WebATA pour passer la commande de son carnet : N’oubliez pas que le terme de « marchandise » correspond à votre véhicule. Pour vous aider à remplir le dernier bloc : Pour quoi > liste des marchandises > Utilisation prévue : Moyen de transport / liste des marchandises > Gérer la liste Description = décrire le véhicule avec l’immatriculation – marque – couleur – N° chassis …. Valeur = mettre en euros en HT

–> 3) Votre carnet ATA est prêt, vous pouvez demander à le recevoir par courrier ou le récupérer directement à votre CCI.

–> 4) Important, à ce stade votre carnet ATA est fait, mais pas encore validé. Il faut se présenter avec la marchandise (votre véhicule) aux douanes les plus proches pour l’identification des « marchandises » et l’enregistrement du carnet.

Son coût
Que l’on appelle « Prime de Cautionnement » est la somme acquittée à la CCI émettrice pour chaque carnet afin de couvrir ses frais de garantie dans son rôle de caution auprès des douanes. Montant variable selon la valeur déclarée des marchandises. Attention : cette somme est non remboursable

Comment l’utiliser ?
Le carnet ATA est composé de feuilles cartonnées (les encarts) et de feuilles simples (les volets).
A chaque passage de frontière nécessitant le carnet ATA :
L’encart correspondant au pays doit être visé par les services douaniers (apposition du cachet d’authentification, date, …). Il ne sera pas détaché par les douanes.
Le volet correspondant à la souche visée (donc de la même couleur), sera détaché et gardé par la douane.

Le Carnet ATA, de format A4, est ainsi composé :
– d’une page de couverture de couleur verte qui comporte :
au recto :  les informations relatives à la chaîne de garantie internationale, à l’association émettrice (n° du carnet et sa date d’émission, sa durée de validité (limitée à un an ) signature), au titulaire du carnet et son représentant, à l’utilisation prévue des marchandises, à l’attestation des autorités douanières du pays de départ lors de la prise en charge du carnet (vérification des marchandises, enregistrement du carnet),
au verso : les informations relatives aux marchandises pour lesquelles le carnet est délivré ( n° d’ordre, désignation commerciale, nombre, poids , valeur (valeur commerciale)…).
d’un encart jaune et de feuillets de couleur jaune regroupant les formalités liées à l’exportation temporaire et la réimportation.
– d’un encart blanc et de feuillets blanc pour les opérations d’admission temporaire et de réexportation.
– d’un encart bleu et de feuillets de couleur bleu regroupant les opérations de transit.

Au retour : Restituer le carnet ATA à la votre CCI contre un reçu.


Assurance

L’assurance auto est une obligation légale pour les propriétaires d’un véhicule. Cette obligation implique la possession d’une carte verte qui prouve que le véhicule est couvert par la garantie de responsabilité civile automobile auprès d’une compagnie d’assurance dans son pays d’émission.. Le nom officiel de la carte verte est « certificat international d’assurance automobile ». Il s’agit d’un document unique reconnu par tous les États membres du système carte verte.
La carte verte couvre le véhicule tant qu’il est dans des pays couverts. La liste des pays concernés figure directement sur la carte verte. Il y a sur ce document la liste des pays dans lesquels votre assurance auto vous couvre. Les risques couverts à l’étranger dépendent des garanties que vous avez souscrites.
La carte verte est reconnue au niveau international. C’est pourquoi vous devez toujours l’avoir sur vous lorsque vous voyagez.
Si le nom d’un pays est rayé dans cette liste, cela signifie que votre assurance que votre assurance ne fonctionne pas dans ce pays. Si vous vous rendez dans un pays où votre assurance ne fonctionne pas, vous devrez souscrire localement une assurance spécifique.

La carte verte est composée de 2 volets :
– Le certificat d’assurance ou « papillon vert » qui doit être obligatoirement apposé sur le pare-brise.
– La carte verte ou attestation d’assurance où figurent les informations sur le souscripteur et la compagnie d’assurance.
Attention
le e-constat, qui permet de remplir un constat sous forme numérique avec son smartphone, ne fonctionne pas en cas d’accident à l’étranger. Vérifiez avant le départ que vous disposez des coordonnées de votre assurance pour pouvoir la contacter depuis l’étranger (généralement indiquées sur la couverture du constat).

Nouveauté en 2024 :

A compter du 1er avril 2024, la carte verte disparaîtra pour l’ensemble des véhicules immatriculés. La preuve de l’assurance sera désormais rapportée par la consultation du Fichier des Véhicules Assurés (FVA), qui compile l’ensemble des contrats d’assurance automobile « au tiers » du territoire français. Ce fichier est accessible aux forces de l’ordre lors de contrôles.
« Dès le 1er avril, les assurés recevront un mémo rappelant toutes les informations de leur contrat d’assurance auto. Il sera envoyé au moment du changement d’assurance ou de contrat » (source Bercy). Il reprendra les principales informations : numéro de la police d’assurance, coordonnées de l’assureur, immatriculation, le code pays, le code assureur…
Ce nouveau document pourra être sous forme dématérialisé. Toutefois, si vous avez prévu de vous rendre en Albanie, Azerbaïdjan, Maroc, Moldavie, Macédoine du Nord, Tunisie, Turquie et en Ukraine, (vérifier pour d’autres pays) il faudra présenter son attestation d’assurance sous forme papier, imprimé par vos soins.


Les autres obligations pour prendre la route hors de France

Les taux d’alcoolémie à l’étranger
La majorité des pays européens ont adopté le seuil de 0,5 g/l d’alcool dans le sang, soit 2 verres de vin. Le taux d’alcoolémie est abaissé à 0,2 g/l en Pologne et en Suède, tandis qu’il est de 0,8 g/l au Royaume-Uni,  au Luxembourg et en Irlande. Attention en Estonie, Roumanie, Slovaquie, Russie, République Tchèque et Hongrie : tolérance zéro pour l’alcool au volant !

Péages autoroutes

Pensez également à vous renseigner sur le fonctionnement des péages. En effet, chaque pays possède sa façon de procéder et il est important de se renseigner en amont pour éviter les contraventions.
L’Allemagne, la Belgique, les Pays-Bas, la Finlande, l’Estonie, le Danemark ainsi que le Luxembourg font partie des pays où l’utilisation des autoroutes est généralement gratuite.

Certains pays ont mis en place des dispositifs de péages sans barrière, il vous faudra donc payer votre passage sur autoroutes selon les modalités du pays concerné. C’est le cas par exemple du Portugal, de la Suède et de la Norvège. Pour notre voyage en Scandinavie, nous avons choisi de nous enregistrer sur le site Internet epass 24. La plaque d’immatriculation de notre véhicule est enregistrée sur leur site Internet, ainsi que notre RIB. Ensuite, des portiques ont photographié automatiquement notre plaque pour effectuer la facturation. Nous avons passé les autoroutes et ponts payants (comme celui du Grand Belt en photo)  sans aucun soucis et avons été débité sur notre compte sans aucun problème.

Certains pays exigent une vignette autoroutière obligatoire, comme la Suisse, la Slovénie, la Hongrie, l’Autriche, la Slovaquie


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